Accéder au contenu principal

Dorra


  Je me rappelle cet après-midi sur la plage. J’étais avec Dorra dont le maillot de bain noir et humide lui collait à la peau. Je pouvais deviner les moindres lignes de son corps. Elle ne cessait de parler et je m’abreuvais à la fontaine de ses lèvres, douces comme des abricots. Elle me citait les poèmes de Baudelaire que j’avais étudiés. Elle était la promesse d’un bonheur à venir. Je me souviens aussi de cette nuit au cours de laquelle je pénétrai dans sa chambre. Elle était nue sous ses draps et sa peau luisait dans la semi-obscurité. De ses cheveux, se dégageait encore l’odeur légèrement âcre de l’huile d’olive appliquée le matin même.

Karim Abdellatif.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

ميروبول ـ ثمرة غريبة

شجرات الجنوب فيها ثمرة غريبة ! الدم ع الأوراق والجذور... أبدان سودة تتدرجح في نسمة الجنوب، وثمرة غريبة تتدلدل من شجر الحور... هذا مشهد ريفي من الجنوب الأنيق ! عينين منفخة والفم معوّج... عطر المانيوليا حلو ونقي، وفجأة ريحة اللحم المحروق ! هذه ثمرة تنقرها الغربان، ثمرة تكبر بالمطر وتشيح في الريح، ثمرة تنضج بالشمس وتطيح م الشجر، والله هذا حصاد مر وغريب... ترجمة : الشيخ عبد الكريم

Le Poème du Voile (Karagöz)

  Ô Dieu !    L’infinie beauté transparaît sur l’écran, tandis que les jours qui passent séparent le bon grain de l’ivraie. Dans ce bas monde, l’écran de la vérité témoigne de la majesté du divin. Il nous est alors possible de déceler le sens des actes et de deviner ce qui fut soigneusement dissimulé rien qu’en scrutant et en interrogeant les ombres et les apparences.    En vérité, le rideau des songes ne pourrait en aucune façon voiler l’œil du discernement. Observez ce qui se meut devant vous et soupesez-le avec grand soin ! Le présent vous paraîtra sans doute plus clair et intelligible.    Le voile du sommeil insouciant et paisible s’étend du nord au sud et d’est en ouest ! Et l’art ne se conçoit que dans le défilé incessant des illusions terrestres. L’écran des rêves n’a-t-il pas tant de fois fait passer de vie à trépas le héros aux yeux cendrés ? Sachez donc que les silhouettes illuminées par le brasier de la passion ne sont autres qu...

A Travers Tunis

 Ma ville est un refuge, une barque renversée sur une plage d’août, une ombre bienveillante et secourable, une seconde d’inattention prise à la foule. Ma ville est un Eden, une oasis luxuriante dans le désert, une pluie abondante en pleine sécheresse et un sourire en coin sur les lèvres d’une passante.   Ses ruelles respirent la vie, les odeurs suaves des sacs d’épices, l’encens gris et l’ambre noir, les écorces de cannelle et les tiges de laurier. Ses ruelles s‘enfoncent dans la cité, murs blancs sertis de portes azurées, fenêtres ornées de fer forgé. Les impasses piègent le temps.   Ma ville est grande et belle, riche de cent mille quartiers, bordée par les deux lacs, l’île et les flamands, à la croisée de la terre et de la mer… Ma ville est millénaire, berbère et phénicienne, romaine, arabe, turque et française.   Ses ruelles s’arrêtent près d’un puits où au son du rossignol en cage, une esclave jadis puisait l’eau en rêvant de son autre pays. La ...