SCÈNE I LE CHŒUR, YHWH, M. LOGOS Les ténèbres sont partout. Soudain la lumière jaillit et éclaire YHWH. Le vieillard fait les cent pas. Il porte des téfilines et l’habit de prière juif, un talit gadol en laine blanche avec des franges et des bandes noires sur les côtés. A droite, une lampe de banquier et deux piles de dossiers traînent sur un bureau. Deux jeunes mariées de Rafraf forment le chœur. LE CHŒUR, solennel . Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. [1] Entre M. Logos, un rond-de-cuir coiffé d’un chapeau melon. Il fait tournoyer sa canne puis s’assied face à la table. M. LOGOS Et bien commençons votre majesté. Quelles sont vos doléances ? YHWH, ennuyé . La solitude est la pire des compagnes. Elle a lentement infléchi ma volonté et drainé mon énergie… Et cet enclos m’épuise ! Les rires et les pleurs me manquent… Que l’on m’élève donc des autels et que l’on c...
Author and Playwright